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Stratégies d’externalisation ou d’impartition
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Face à une
volonté croissance de certaines entreprise à se recentrer sur leur métier et
confier les activités à faible plus-value ou qu'elles ne maîtrisent pas
parfaitement à des entreprises spécialisées, l’externalisation se présente
comme un recours inévitable.
La stratégie d’externalisation désigne le
transfert de tout ou partie d'une fonction (achat, transport, stockage,
production, vente, mais aussi maintenance, sécurité, gestion de la paie…) d'une
organisation vers un partenaire externe, afin de se recentrer sur ses
compétences de base et son cœur de métier,
et dans le but de réallouer ses ressources et améliorer sa valeur
ajoutée et ses profits. Ce type de
contrat prend la forme d'un partenariat.
L’entreprise
fait donc au marché pour réaliser les activités qui n’appartiennent pas à son
cœur de métier et qui sont les moins productrices de revenus pour elle.
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A- Les stratégies d'externalisation
L’externalisation
consiste, pour une entreprise, à confier à des partenaires extérieurs la
réalisation de ses activités non stratégiques. Elle est également appelée stratégie
d'impartition.
Il existe plusieurs formes d'externalisation :
- la sous-traitance ; le donneur d'ordres définit les
caractéristiques du produit, les sous-traitants ne disposant d'aucune
initiative.
- la franchise ; La franchise
met en relation un franchiseur qui apporte un savoir-faire commercial et des
méthodes de gestion, et un franchisé qui bénéficie de ces avantages en
contrepartie d'une redevance.
- la concession ; La concession
est un contrat durable par lequel une entreprise (le concédant), s'engage à
approvisionner en produits de sa marque une autre entreprise (le
concessionnaire) et à lui apporter une assistance technique (formation, par
exemple) en contrepartie d'obligations telles que le respect de quotas de
vente, le service après-vente, la participation aux actions promotionnelles, la
conformité à un cahier des charges.
- les filiales communes ; Les filiales sont des sociétés dont le capital est détenu à plus de
50 % par une autre entreprise, appelée la société mère. Les entreprises
mettent en commun certaines activités. Ainsi, deux sociétés peuvent créer une
filiale commune dont le capital sera détenu à 50 % par chacune d'entre
elles. La filiale peut prendre aussi la forme d’une entreprise conjointe
(joint-venture).
- Le Groupement d'intérêt économique (GIE). Le GIE (groupement d'intérêt économique) est un accord par lequel
deux entreprises au moins décident de rassembler des moyens dans une personne
morale nouvelle, en vue de réaliser des activités communes à toutes.
Des explications complémentaires
sont fournies pour chacune de ces stratégies dans notre article sur les
stratégies d’externalisation
et formes de contrats.
B- Avantages de
l'externalisation
Les projets d'externalisation
procurent de nombreux avantages pour les organisations qui les adoptent :
L’entreprise
qui externalise peut se concentrer d’avantage sur son cœur de métier, la
structure de gestion est moins lourde et les ressources disponibles sont
entièrement allouées aux missions essentielles de l’entreprise. Elle bénéficie
des synergies externes grâce à la mutualisation des moyens logistiques. Elle
est moins soumise aux variations d’activité car ces dernières sont absorbées
par le partenaire externe. De même on est moins exposé en cas de mauvaise
conjoncture sur une des activités externes.
L’entreprise partenaire a très souvent des compétences
spécifiques auxquelles on bénéficie. Elle offre très souvent des composants ou
des services dans les mêmes conditions de qualité et de délais, mais à un prix
inférieur au coût de production interne. Ce qui impacte favorablement la marge
bénéficiaire.
C- Inconvénients de
l'externalisation
L’externalisation
en soit n’est pas sans risque. Et l’un des plus évoqués est le risque de
dépendance vis-à-vis du partenaire externe, lorsque ce dernier est en situation
de monopole. Lorsque le partenaire ne respecte pas les cahiers des charges
(qualité des produit, respect du programme des livraisons, respect des délais
et des coûts…), son comportement peut négativement influencer tous les
processus internes de l’entreprise et engendrer des coûts supplémentaires.il y
a par ailleurs un risque de perte de savoir lié à la fonction transférée à une
autre entreprise et la perte de contrôle de l’information
sur les activités associées
De plus, une
impartition trop importante (plusieurs partenaires successifs dans le même
processus) peut à la longue s’avérer lourde, très coûteuse ou faire perdre certains
savoir-faire à l'organisation en la privant d'avantages stratégiques. Il est
donc utile de concentrer toutes les activités externes à un nombre restreint de
partenaires. Si dans le temps une activité transférée car, auparavant
considérée comme secondaire, s’avère désormais stratégique, il conviendra
rapidement de l’intégrer à nouveau.
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