|
Recevez
l'actualité du site
Saisir
votre adresse mail
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Apport des Règles de Rotterdam |
Cet article
vous est proposé Par Jaques Olivier MBOM, Ingénieur logistique. Avec la
collaboration rédactionelle de Gaston Roland NGOOH, Directeur des recherches.
| |
I – Contexte
historique
|
Définit comme l'ensemble des
règles juridiques relatives au transport par mer, le droit maritime est une
discipline dont les premiers signes de codification remontent au moyen âge avec
entre autres, les « rôles d’Oléron » au 12è siècle et le « guidon de mer » au
14è siècle.
De nos jours et ce depuis la fin
de la première guerre mondiale, cette discipline relève des prérogatives des
nations unies pour ce qui concerne notamment les règles internationales relatives
au transport des hommes et des marchandises. C’est ainsi qu’au cours du siècle
dernier, l’activité maritime aura tour à tour été régie par les conventions de Bruxelles
de 1924 ou règles de la HAYE
(modifiée en 1968 sous la dénomination de "règles
de la HAYE-VISBY" et en 1979 sous la dénomination de « protocole
DTS ») et de Hambourg
de 1978.
|
|
|
|
Aujourd’hui, c’est
essentiellement à la modernisation des techniques de commerce en général et de
transport en particulier mais surtout, à la cohabitation difficile entre les
conventions sus-citées que nous devons la prise de conscience de la nécessité
d’un renouveau juridique.
Aussi, dès l’année 2001, la Commission des Nations
Unies pour le droit Commercial International (CNUDCI) amorça une série de
travaux qui devaient aboutir à l’élaboration d’un projet de convention, adopté
par l’assemblée générale lors de sa 41e session tenue du 16 juin au
03 juillet 2008 à New York, et signée le 23 septembre 2009 à Rotterdam au PAYS
BAS.
II
– Les Règles de Rotterdam : quel apport au Transport Maritime
International moderne ?
a) L’Uniformisation
L’une des principales critiques
retenues contre la cohabitation entre la convention de BRUXELLES modifiée et celle
de HAMBOURG, est un manque évident de cohésion ayant favorisé une insécurité
juridique impropre à l’optimisation du commerce maritime. Dans ce contexte,
l’une des ambitions avouées des Règles de ROTTERDAM est d’offrir une synthèse
des conventions précédentes afin de s’y substituer pour assurer un retour à
l’unité du droit des transports maritimes.
b) L’Elargissement
Alors que les conventions de
BRUXELLES et de HAMBOURG se limitaient à un champs de compétence
quasi-exclusivement maritime, les Règles de ROTTERDAM intègrent quant à elles
la notion très moderne de « door to door » qui supposent un transport
multimodal ayant une phase maritime de même qu’elles consacrent entre autre le
recours au titre de transport électronique.
c) La Liberté contractuelle
L’une des innovations majeures
des règles de ROTTERDAM est à n’en point douter la liberté contractuelle
qu’elles consacrent par les articles 13-2 et 80 (Contrats de Volume).
En effet, au contraire des
conventions de BRUXELLES et HAMBOURG, celles-ci autorisent les parties à
déroger à certaines dispositions impératives de la convention pour recourir à
des clauses contractuelles privées. Ce qui constitue une véritable révolution
en la matière.
d) Le modernisme
Des notions nouvelles telles que
le connaissement électronique et le « door to door » trouvent leur
place dans les Règles de ROTTERDAM. Cet état des choses traduit à n’en point
douter la volonté manifeste des concepteurs de trancher avec les traditions des
conventions précédentes pour intégrer les avancées technologiques.
Les quelques éléments ci-dessus
n’offrant qu’un bref aperçu des différents apports des Règles de ROTTERDAM au
droit maritime moderne, nous nous proposons d’en fournir une synthèse plus
large dans le tableau suivant : Comparaison entre les Règles de La Haye-Visby, Hambourg et Rotterdam.
En 2010, 21 pays à
travers le monde ont apposé leur signature au bas du document pour en conforter
la popularité. Il s’agit de :
|
PAYS
|
Date de signature
|
Lieu de signature
|
Arménie
|
29 /09/2009
|
Siège des Nations Unies à
New York (USA)
|
Cameroun
|
29 /09/2009
|
Siège des Nations Unies à
New York (USA)
|
Congo
|
23/09/2009
|
Rotterdam (Pays bas)
|
Danemark
|
23/09/2009
|
Rotterdam
(Pays bas)
|
Espagne
|
23/09/2009
|
Rotterdam
(Pays bas)
|
Etat unis
|
23/09/2009
|
Rotterdam
(Pays bas)
|
France
|
23/09/2009
|
Rotterdam
(Pays bas)
|
Gabon
|
23/09/2009
|
Rotterdam
(Pays bas)
|
Ghana
|
23/09/2009
|
Rotterdam
(Pays bas)
|
Grèce
|
23/09/2009
|
Rotterdam
(Pays bas)
|
Guinée Conakry
|
23/09/2009
|
Rotterdam
(Pays bas)
|
Madagascar
|
25/09/2009
|
Siège des
Nations Unies à New York (USA)
|
Mali
|
26/10/2009
|
Siège des
Nations Unies à New York (USA)
|
Niger
|
22/10/2009
|
Siège des
Nations Unies à New York (USA)
|
Nigeria
|
23/09/2009
|
Rotterdam
(Pays bas)
|
Norvège
|
23/09/2009
|
Rotterdam
(Pays bas)
|
Pays bas
|
23/09/2009
|
Rotterdam
(Pays bas)
|
Pologne
|
23/09/2009
|
Rotterdam
(Pays bas)
|
Sénégal
|
23/09/2009
|
Rotterdam
(Pays bas)
|
Suisse
|
23/09/2009
|
Rotterdam
(Pays bas)
|
Togo
|
23/09/2009
|
Rotterdam
(Pays bas)
|
| |
Source : CNCC (Synthèse du Séminaire sur les règles de ROTTERDAM du 18 au 19
mars 2010 à Yaoundé)
|
|
|