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Organisation des structures et types production
 
   


   
La fabrication des produits et leur distribution dans un marché est toujours justifiée au départ par l’existante d’un besoin. La nature des besoins, le pouvoir d’achat et la fréquence des commandes des consommateurs influencent directement en amont, l’organisation structurelle des entreprises industrielles. Notamment, le choix du processus de production, la définition de la taille des unités de fabrication et la gestion des implantations.  Avant de nous lancer dans la présentation de ces derniers, consacrons quelques instants à l’analyse des types de demandes.
 
 
A- Les types de demande
 
Le système de gestion de la production distingue deux principaux types de demandes : la demande dépendante et la demande indépendante.
 
La demande indépendante est le besoin émis par un client extérieur à l’organisation industrielle ou commerciale. On parle de besoins indépendants car ces derniers sont situés hors du champ de contrôle de l’entreprise. Ils ne peuvent pas être réellement maîtrisés. Cependant, grâce à des outils de prévision des consommations, chaque industrie s’efforce de les évaluer en réduisant au minimum possible les marges d’erreur. La demande indépendante constitue l’élément de base utile au calcul des besoins dans toute la chaîne de fabrication et à la définition du plan industriel et commercial.
 
La demande dépendante regroupe l’ensemble des besoins internes émis par les unités de l’organisation industrielle ou commerciale (divisions, usines, ateliers de fabrication, ateliers d’assemblage, entrepôts de stockage intermédiaire). Il s’agit des besoins en composants ou en consommables entrant dans la fabrication du produit fini. Ces besoins sont sous le contrôle de l’entreprise. La quantité de produit finis à fabriquer étant définie au départ, les besoins dépendants sont calculé avec exactitude à l’inverse des besoins indépendants qui ne peuvent qu’être prévus.
 
 
B- Les types de productions dérivées des quantités fabriquées.
 
La production unitaire : il s’agit de la fabrication d’un produit unique. Il est rare de constater la fabrication double du même produit. Ce type de production fait toujours l’objet d’un grand projet. Et une fois le produit obtenu, il reçoit un nom de baptême individuel. Le type de production unitaire est rencontré par exemple dans un chantier naval (chaque navire fabriqué est unique), dans les entreprises de génie civil (construction d’un pont)…

La production en séries : à l’inverse de la production unitaire, la production en série est la fabrication d’un produit à la chaîne et en quantités élevées.  En fonction de la taille du marché, on distingue la production en petite série et la production en grande série.
 
On parle de production en petite série lorsque la fabrication du produit est limitée dans le temps ou destiné à un usage restreint (Ex : matériel scientifique). A cour terme, ce dernier est remplacé par un produit plus performant ou proposant simplement des options plus adaptées aux besoins des consommateurs.
 
La production en grande série est quant à elle le fait d’un vaste marché de consommation ; généralement caractérisé par une demande très élevée. Ex : la production de téléphones portables.



C- Les types de productions dérivées de la structure du produit.
 
La structure du produit ici fait référence à sa nomenclature. C’est la représentation hiérarchique de la liste des composants qui entrent dans la fabrication d’un produit.

La production dite convergente : on parle de production convergente lorsque la fabrication du produit fini demande l’utilisation d’un nombre très élevé de composants.  Il ne s’agit pas de la quantité, mais plutôt du nombre de références distinctes utilisées ; une référence représentant un composant différent. : Ex : La production d’un avion
 
La production dite divergente : la production est dite divergente lorsqu’à partir une seule matière ou d’un nombre peu élevé de composants, on obtient ou bout de la chaine de production un nombre très varié de produis finis (Peu de composants ou matières premières pour plusieurs différents produits finis).

La production dite rectiligne : Il y a un écart peu important entre le nombre de matières premières et le nombre de produits finis obtenus : plusieurs matières pour plusieurs produits
 
 
D- Les types de productions dérivées des exigences de la clientèle.
 
La production sur stock : génératrice de forts investissements (coûts des entrepôts et magasin) et d’immobilisations financières élevées (coûts de gestion des stocks) la production sur stock se fait obligatoirement lorsque le stockage est une étape indispensable à la fabrication du produit fini (EX : Maturation du vin). Un autre cas est celui des systèmes de production pour lesquels la conservation des matières premières est presque impossible. Aussitôt qu’elles sont disponibles, la production est lancée et les produits obtenus sont stockés.
 
En général, les entreprises de transformation des produits agricoles (ex : fabrication de jus naturels) adoptent cette forme de production. La transformation des matières est lancée aussitôt que les récoltes sont disponibles. Pour le cas des matières non périssables, les industries appliquent la production sur stock lorsque les délais de production et de distribution sont largement supérieurs au délai de livraison accepté par la clientèle.

La production juste à temps, sont objectif principal est de supprimer toute activité de stockage sur l’ensemble de la chaîne de production/distribution ( politique du zéro stock). La production juste à temps résulte généralement d’un accord entre deux partenaires dans une relation fournisseur/client. Ce qui suppose que les quantités de consommation sont évaluées par avance. Les cadences de livraison sont alors planifiées dans un calendrier et transmises au fournisseur/fabricant dans un document appelé programme de livraison. La production juste à temps exige une maîtrise des délais de fabrication et distribution. Un tel accord pour les partenaires nécessite parfois la mise sur pieds  de système manuels (Méthode du Kanban dans l’industrie) ou informatiques ( EDI dans le commerce) d’échange de données.
 
La production sur commande : C’est un type de production dans lequel l’achat des matières premières/composants/consommables et la fabrication du produit sont déclenchés à la réception d’une commande ferme des entités ou postes de travail situés en aval.
 

La production sur commande procure un avantage à chacune des parties. Pour le fournisseur/fabricant, les risques financiers et commerciaux sont moindres, voire inexistants car sauf défaut de fabrication ou de non respect d’une clause du contrat d’achat (source de pénalités), la vente du produit fini est certaine. Le client quant à lui a la possibilité d’individualiser le produit en ajoutant ou en retranchant des options qui lui sont propres. Ce dernier accepte cependant de supporter les longs délais de fabrication et de livraison proposés par le fabricant.
 
D’un point de vue commercial, la production sur commande est à l’origine pilotée par les entités de stockage (magasin intermédiaires, magasins de ventes) situés en aval de la chaîne logistique. Ces dernières se fixent des seuils de stocks minimums, qui, lorsqu’ils sont atteints déclenchent le réapprovisionnement et donc la fabrication des produits. Cette forme d’organisation lorsqu’elle s’étend aux magasins tiers de vente, est connue sous le terme «  GPA - gestion partagée des approvisionnements »

 
 
E- Les types de productions dérivées de la nature des flux.
 
La production à flux poussé : Cette notion correspond à un système dans lequel la production est lancée aussitôt que les matières premières sont disponibles, sans se préoccuper de l’existence de commandes ou des possibilités de ventes. C'est la disponibilité des composants venant de l'amont qui déclenche l'étape suivante de fabrication (assemblage par exemple). Tous les produits finis sont destinée ensuite au stockage et c’est pour la plus part des cas une étape incontournable ( Stockage de maturation). Ex : fabrication du Vin
 
La production à flux tiré : Dans un système de production à flux tiré, la fabrication du produit en amont de la chaîne est déclenchée uniquement par une commande du poste de travail client situé en aval. Pour revenir à notre précédent exemple, la fabrication des composants venant de l'amont est déclenchée par une commande de l’atelier d’assemblage. Aucun stockage intermédiaire n’est prévu. La méthode du Kanban simple en est une parfaite illustration.
 
La production à flux tendu : Le flux tendu correspond à une production régulière et maîtrisée de bout en bout. Il n’y a pas de stockage forcé et l’attende d’une commande du poste de travail suivant n’est pas indispensable. Tout le système est régulé grâce à des minimas de stocks et d’en-cours fixés Lelong de la chaîne de fabrication.
 
Pour une appréhension plus poussée des notions de flux, nous vous recommandons la lecture cet article : La gestion des flux logistiques
 
 
F- Les types de productions dérivées des processus de production.
 
La production continue : il s’agit de la fabrication régulière de produits finis par une industrie. Ex : la fabrication du savon, la fabrication des produits alimentaires. La même unité de production offre ses produits finis tout au long des années, aussi longtemps qu’elle existe.
 
La production discontinue : c’est la fabrication de produits finis par lots homogènes. On rencontre ce type de production dans les industries qui offrent différents produits finis, cependant fabriquées dans une chaîne de production unique. Tous ne pouvant être fabriqués simultanément, on lance à tour de rôle une fabrication par lot suivie du stockage. Le cycle de production dans un tel cas peut avoir la configuration suivante : durant les deux premiers jours de chaque semaine, on réalise la fabrication du produit A. Le troisième et le quatrième jour, les outils de travail et les machines sont nettoyés, réglés puis on lance la fabrication du produit B et ainsi de suite.
 
La production dite de « processus » : elle est plus présente dans le secteur primaire. Notamment, la transformation sans interruption de matières premières. Dans un système de type processus, le flux de matière est ininterrompue de l’extraction, en passant par la transformation,  jusqu’à la distribution chez le consommateur final. Les phases d’extraction, de production et de transport sont directement reliées et ne nécessitent parfois pas un stockage. C’est le cas par exemple de la production de l’énergie électrique. 
 
 
G- Les types d’ateliers de production
 
Il existe plusieurs types d'ateliers de production :
 
Les ateliers à postes de charge ou (Jobshop en anglais) (machines ou postes de travail manuel) isolés, la production y est discontinue; certains postes peuvent être regroupés en îlots. On parle alors d’organisation fonctionnelle de la production
 
Les ateliers a flux continu, en anglais flowshop, dont les postes sont mis en ligne (chaîne) On parle alors d’organisation linéaire de la production
 
Les ateliers ou la cellule flexible, à production discontinue, dont les transferts entre postes sont automatisés. Plusieurs opérations différentes peuvent être exécutées à partir du même poste de travail
   



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