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Emballage et calcul des coûts logistiques
 
   
 
 
L’emballage des marchandises lors d’un acheminement terrestre, aérien ou maritime est d’une importance primordiale. Outre la fonction de protection contre les avaries transport, l’emballage est un support d’information pour chaque prestataire de la chaîne logistique qui sera amener à manipuler les colis ou simplement à intervenir de prêt ou de loin dans le flux de transport.
 
 
A- Rôle et importance de l’emballage lors du transport.
 
L’utilisation de l’emballage génère nécessairement des coûts logistiques additionnels qui viennent gonfler le coût global de l’opération d’acheminement de différentes manières. Il est donc important pour les chargeurs d’adapter à chaque expédition, l’emballage optimal aux produits. C'est-à-dire, celui qui remplit à la fois les fonctions de protection et support d’information mais aussi optimise le coût global de l’opération. Nos recherches ont permis de relever essentiellement que :
 
  • Le mauvais conditionnement des marchandises ; l’utilisation d’emballage insuffisant et inapproprié sont comptés parmi les principales causes d’avaries (écrasement des colis, dispersion, casse, mouille ou le vol de leur contenu) ;
  • Un marquage altéré, insuffisant ou effaçable favorise les risques d’erreur de destination, des confusion des colis et par conséquent des pertes lors de l’acheminement ;
 
Même s’il est bien adapté aux marchandises, une observation sur le terrain a démontrée que l'emballage le plus robuste ou le plus cher, n'est pas forcément le meilleur. Le bon emballage est celui qui, bien que remplissant ses fonctions de protection et support d’information, est aussi capable de supporter les contraintes normales du voyage auxquelles seront soumises les marchandises.
 
  • Contraintes de poids et de volume ;
  • Résistance à la pression et aux intempéries (mouilles, humidité, chaleur) dans les véhicules de transport et les entrepôts de stockage ;
  • Résistance aux chocs, secousses, lors des opérations de manutention et transport.
 
Les chargeurs se doivent donc d’utiliser un emballage à la fois approprié aux marchandises et aux différents aléas des modes de transport qui seront mis en œuvre dans l’opération globale d’acheminement. Dans l’article sur les coûts logistiques, nous avons présenté en détail les différentes composantes du coût logistique global. En s’insérant de ce dernier, nous identifions ci-dessous lesquelles sont influencé par l’emballage :
 
  • Le coût de l’emballage proprement dit ;
  • Le coût des opérations de transport ;
  • Les coûts de manutention à l’embarquement et au débarquement ;
  • Le coût de l’assurance transport ;
  • Le coût des retours (logistique inversée) ou en anglais (Reverse logistics)
 

B- Influence de l’emballage dans le coût logistique global

 
Pour chacun des éléments de coût cités dans la précédente section, nous présentons ici les différentes caractéristiques. L’emballage en effet influence soit de façon directe, soit indirectement le coût global logistique. Nous verrons dans la suite quelques cas d’emploi du coût de l’emballage dans le calcul des autres coûts logistiques.
 
 
B1- Le coût de l’emballage proprement dit
 
La nécessité d’étudier à l’avance les caractéristiques des marchandises à emballer et des moyens de stockage, manutention et transport qui seront mis en œuvre pour leur acheminement trouve ici toute son importance. Le choix de l’emballage approprié à des produits suit à cet effet un processus logique au cours duquel il sera déterminé :
 
  • La matière de fabrication de l’emballage ;
  • Les dimensions (hauteur, longueur, largeur) ;
  • Les poids (poids à vide, poids en charge autorisé, poids total).
 
Au bout de ce processus de détermination, la prochaine décision portera sur le choix du mode d’acquission de l’emballage qui rassemble les caractéristiques ci-dessus citées. Trois alors solutions sont envisageables :
 
  • La fabrication en interne (achat de matières premières, mise en œuvre de moyens techniques, humain, technologiques et financiers, prise en compte des délais…). Cette formule nécessite l’implantation d’une unité de fabrication des emballages ;
  • L’achat auprès d’un fabricant spécialisé (commande, transport dans les locaux, stockage, consommation). Une formule qui nécessite l’implantation d’un service de gestion des stocks d’emballage.
  • La location auprès d’un prestataire. Il existe en effet des spécialistes d’emballage et de location des emballages auprès desquels toute entreprise dans le besoin peut sous-traiter sa fonction emballage.
 
Chacune de ces options génère des coûts qu’il faudra analyser et comparer, sans perdre de vue la notion du coût global. C'est-à-dire l’effet de l’emballage choisit sur les autres coûts logistiques (coûts de stockage, manutention, transport, assurance et retours).
 
 
B2- Influence de l’emballage dans le coût des opérations de transport
 
En matière de transport en général, il existe différentes grilles tarifaires en fonction de la nature, du conditionnement ou de l’emballage des colis. Le nombre de colis, le poids et le volume sont les principaux éléments pris en compte dans le calcul du fret. Il convient donc d’utiliser un emballage qui vous mettra dans le mode de tarification le moins coûteux sans négliger bien sûr les autres contraintes de transport relatives à la sécurité des marchandises.
 
Pour prendre connaissance des différents modes de tarification en matière de transport, nous vous proposons de vous diriger vers les liens suivants :
 

Pour le transport maritime :  
Pour le transport ferroviaire :  
Pour le transport routier :
Pour le transport aérien :
 
 
Notons qu’en matière de commerce en général et d’échange internationaux en particulier, les termes de vente à l’international (Incoterms) mettent à la charge du vendeur l'obligation d'emballer les marchandises comme le transport l'exige. Dans la quasi-totalité des conventions sur le transport et ceci quelque soit le mode, les transporteurs sont exonérés de toute responsabilité pour les pertes et dommages résultant d'une insuffisance ou d'un défaut d'emballage. Donc soyez très vigilants.
 
 
B3- Influence de l’emballage dans les coûts de manutention à l’embarquement et au débarquement
 
 
Les frais liés aux diverses opérations de manutention, notamment lors de chargements/déchargement des marchandises sont facturés de différentes manières selon les marchandises. On distingue :
 
  • La facturation au temps. Quelques soient le nombre de colis, l’engin de manutention est loué pour une durée bien déterminée. C’est un modèle adapté pour les chargeurs ayant d’importantes quantités de marchandises à expédier et à des fréquences régulières dans la journée.
  • La facturation par unité de manutention conventionnelle. Selon la nature du colis, on a une facturation par palette, par conteneur, par caisse, par fût…
 
Afin d’optimiser le coût de revient global de l’opération de transport, il faut porter une réflexion poussée sur les engagements financiers à l’embarquement et au débarquement. Car ces derniers sont intégrés dans le calcul des coûts logistiques.
 
Quelques liens utiles :
Ferroviaire : Tarif Camrail des opérations accessoires
Aérien : Tarif des opérations accessoires de transport aérien
Maritime : Liner Terms, conditions des connaissements maritimes de lignes régulières
 
 
B4- Influence de l’emballage dans le coût de l’assurance transport
 
Quelque soit le mode de transport, les marchandises, au cours de leur acheminement sont exposées à de nombreux risques. On les appelle les avaries transport. Le conditionnement et l’emballage ont pour rôle principal de protéger les marchandises contre les avaries dites particulières. C'est-à-dire, des casses, chocs, pertes … qui surviennent au cours des opérations de manutention à l’embarquement et au débarquement, mais aussi lors de leur acheminement par le véhicule de transport.
 
L'adaptation de l'emballage au transport à effectuer incombe à l'expéditeur des marchandises. Pour savoir toutes les conditions essentielles au contrat d’assurance, nous vous invitions à lire l’article sur l’assurance des marchandises ou assurance sur facultés.
   
Les assureurs, qui connaissent bien les différents risques auxquels sont soumis les marchandises se fondent entre autre, sur la qualité de l’emballage pour calculer les primes. La prime d’assurance à payer sera d’autant plus basse que l’emballage utilisé aura été jugé bien adapté au type d’acheminement envisagé (Opération uni modale, intermodale ou multimodale, existence de rupture de charge, stockage intermédiaire, fiabilité de l’itinéraire de transport, influence climatique et géographique…).
 
A l’inverse, l'insuffisance de l'emballage ou le mauvais conditionnement de la marchandise, vous expose au payement d’une prime d’assurance élevée.
 
Par souci de clarté, les conditions générales des Polices d'assurance sur facultés précisent que sont exclus des garanties les pertes et dommages matériels imputables à l'absence, l'insuffisance ou l'inadaptation de :

o       la préparation, de l'emballage ou du conditionnement de la marchandise ;
o       du calage ou de l'arrimage de celle-ci sur le véhicule de transport, lorsque ces opérations sont effectués par l'assuré, ses représentants ou ayants droit.

En cas d’avaries et de dénonciation de la défectuosité d'emballage ou de conditionnement par commissaire aux avaries, l'assureur sera exonéré de l’obligation de payer les dommages. Il sera néanmoins obligé de payer ces dommages uniquement dans le cas où il aurait mentionné dans la police, une clause d’assurance spéciale dite Clause emballage.
 
Par dérogation aux dispositions générales des polices d’assurances, la clause d’emballage prévoit ceci : « dans le cas où les conclusions de l'expert intervenu à destination à la suite d'une réclamation pour perte ou dommage subi par la marchandise feraient état d'un défaut de conception ou de réalisation de l'emballage, l’assureur acceptera de ne pas se prévaloir de ces conclusions et payera bien les dommages subis par l’assuré ».
 
 
B5- Influence de l’emballage dans le coût des retours (logistique inversée) ou en anglais (Reverse logistics)
 
Le secteur de la distribution utilise une autre classification des emballages. On a distingue selon cette classification :
 
  • Les emballages de type non répétitif. Ce sont des emballages à usage unique. Ils sont détruits après le premier usage, au moment de la consommation des marchandises qu’ils contiennent. Les seuls coûts qu’ils génèrent sont donc ceux de fabrication ou d’acquisition.
  • Les emballages de type répétitif. C’est l’ensemble des emballages fabriqués pour une utilisation répétitive. Il ont une durée de vie longue (entre 5 ans et plus).  Les emballage de type répétitifs, lorsqu’ils sont acquis sous location, mettent en relation trois prestataires : le chargeur ou expéditeur de la marchandise, l’emballeur ou loueur et le destinataire ou réceptionnaire de la marchandise. Il faut spécialement pour ces derniers, être vigilant sur l’organisation du flux physique, mais aussi sur la répartition des frais d’acquisition et ceux des retours des emballages.



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