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Emballages maritimes
   
   
   
Cet article vous est proposé Par Jaques Olivier MBOM, Ingénieur logistique. Avec la collaboration rédactionelle de Gaston Roland NGOOH, Directeur des recherches.
 
 
 
Théoriquement, l’emballage fait référence soit  au fait d’emballer soit à la matière ou au dispositif qui permet d'isoler un produit de son environnement pour le protéger, le conserver, le mettre en valeur ou le transporter. Ainsi, selon l’usage que l’on en fait, on peut distinguer trois niveaux d’emballage :
 
  • L’emballage de vente (ou emballages primaire),
  • l’emballage groupé (ou emballage secondaire)
  • et enfin l’emballage de transport (ou emballage tertiaire) qui peut être terrestre, aérien ou maritime.
 
Dans l’activité de transport, l’emballage revêt une importance capitale en raison des risques multiples auxquels la marchandise est soumise. Ainsi, un emballage inadéquat ouvre la porte aux avaries transports (écrasement, dispersion,  bris, mouille ou de vol des marchandises).
 
Pour remplir pleinement son rôle, l’emballage de transport doit impérativement tenir compte des risques particuliers induits par le voyage. D’après plusieurs études, l'emballage le plus lourd, le plus robuste d'apparence ou le plus cher, n'est pas forcément le meilleur. Le bon emballage est celui qui est effectivement adapté à la marchandise et aux conditions de son déplacement (mode de transport, exposition aux intempéries, itinéraire, durée du trajet…).
 
Dans le transport maritime,  l’emballage doit pouvoir résister à la pression, à la chaleur du large, à l'humidité dans les cales des navires et dans les entrepôts ainsi q’aux manutentions portuaires  Il doit également être choisi en fonction de la nature de la marchandise (valeur, poids, volume…) ainsi que des destinations desservie (équipements portuaires, garanties de sécurité…).
   
   
 
A- Caractéristiques de l’emballage maritime
 
Constitué de différents matériaux (bois, métal, sacs, carton, mousse, films et revêtements semblables), le but de l’emballage de maritime est de protéger le fret contre les risques potentiels de l’acheminement. Pour cela, il devra présenter au moins les caractéristiques suivantes :
 
A1- Résistance à la pression  
 
Que ce soit un transport conventionnel ou conteneurisé, les quantités de marchandises déplacées par voie maritime sont les plus importantes comparativement aux autres modes de transport. En raison de la forte superposition des articles induite, le fret maritime est soumis à des pressions de grandes échelles qui nécessitent la constitution d’emballages d’une certaine robustesse.
 
A2- Résistance à la chaleur et à l’humidité
 
L’acheminement des marchandises en transport maritime peut se faire en pontée, en cale, en conventionnel ou par conteneurs. Suivants les températures ambiantes et les systèmes de ventilation disponibles à bord des navires, les marchandises transportées sont soumises à des risques spécifiques d’échauffement ou de buée de cale (cargo sweat ou ship’s sweat). L’emballage maritime doit pouvoir fournir à la marchandise une protection adéquate contre ces risques particuliers.
 
A3- Résistance aux chocs
 
Les manutentions dans les ports ainsi que les impacts des vagues par mauvais temps entraînent souvent tangages, roulis et secousses. Ce sont là quelques exemples d’évènements qui soumettent les marchandises à des chocs parfois très violents. L’emballage maritime absorbe l'énergie cinétique ainsi produite et empêche sa transmission aux marchandises qu’il contient. Les matériaux spéciaux utilisés à cet effet dans ces emballages sont les poches d'air, les plastiques à bulles, les fibres de noix de coco tissées, le polystyrène ou le polyuréthane.
 
A4- Poids et volume optimum
 
La tarification du fret maritime se fait sur la base du poids de taxation qui peut être soit le poids brut réel (c'est-à-dire le poids du contenu et de son emballage), soit le poids-volume (qui est une conversion du volume de la marchandise avec son emballage en kg. On parle de poids fictif). Aussi, pour des raisons économiques évidentes, le poids et le volume des emballages en transport maritime doivent répondre au strict nécessaire eu égard aux contraintes de l’acheminement.
 
A5- Coût Réduit
 
Le transport maritime par essence est un mode qui s’adapte mieux aux marchandises dites pondéreuses, c'est-à-dire à faible valeur par unité de poids. Il est considéré par la plus part des professionnels comme le mode de transport le moins onéreux. Aussi, afin de rester dans les limites des contraintes économiques qu’il impose, l’emballage maritime doit être peu onéreux.
 
 
 
B- Matériaux de l’emballage maritime
 
Selon la nature des marchandise et les conditions de transport par voie maritime, différents matériaux sont utilisé pour la fabrication des emballages : les matières plastiques, les métaux, le bois, le carton …
 
B1- Les matières Plastiques :
 
Ce sont des matériaux très utilisés pour le transport maritime des colis légers ne présentant pas de risques particuliers. On compte plusieurs sous variantes parmi lesquelles le polyamide, le polystyrène, le polyéthylène, le polypropylène et la cellophane.
 
Les formes les plus usuellement rencontrées en maritime sont le casier, le cageot, la caisse, le film, le tube etc. Elles peuvent également être utilisées comme éléments supplémentaires sur d’autre type d’emballage pour amortir les chocs (plastique à bulle, poche d’air…) ; assurer une certaine étanchéité (film étanche) ; ou encore assurer l’arrimage (Film ruban).
 
B2- Les métaux :
 
On les choisit en général pour leur robustesse. Ce peut être, entre autre, le fer, l’acier ou l’aluminium. On les retrouve sous forme de fut, de baril, de tonneaux ou de caisse. Les fûts, barils et tonneaux qui conviennent particulièrement aux liquides à forte densité, sont idéalement remplis au maximum pour donner plus de rigidité et d’équilibre à l’ensemble. Les caisses quant à elle, ne conviennent qu’à des objets lourds ou présentant des risques particuliers de casse ou de détérioration par contact.
 
B3- Le carton
 
Le carton est en général considéré comme un papier rigide et plus épais que le papier ordinaire. C’est un matériau léger, flexible et peu onéreux utilisé dans le transport maritime sous forme de boite, de fut ou autre.
 
B4- Le Bois
 
Les emballages en bois sont eux aussi d’un usage très courant dans le transport maritime. On les y retrouve sous forme de caisses, de cageots, de cagettes, de tonneaux et de tourets pour le transport des câbles électriques de gros gabarit.
 



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