Logistique conseil - Transport et logistique Recherches, Information, Etudes & Conseils
Rechercher un article
Trouver un article
 
 
Recevez l'actualité du site
Saisir votre adresse mail


S'inscrire
Se désinscrire
Mailing list, liste de diffusion et gestion d\'emailing
   
Telechargez nos fiches
Logistique - supply chain
Transport maritime
Transport aérien
Transport routier
Transport ferroviaire
Transit - dedouanement
Emploi - carrière
Métier de la logistique
Logistique Magazine
   
   
Liens utiles
Les coûts logistiques
Méthode de calcul des coûts
Méthode des coûts complets
Méthode des coûts partiels
Seuil de rentabilité
Glossaire des coûts
   



Le seuil de rentabilité
 
   
   
   
Découlant de la méthode comptable de calcul des coûts partiels, diverses définitions sont données au seuil de rentabilité :
 
  • Le seuil de rentabilité correspond au volume d’activité pour lequel l’entreprise ne dégage ni perte, ni profit (résultat brut d’exploitation égal à 0) ;
  • Il est atteint quand les coûts fixes sont totalement couverts par les marges sur coûts variables ;
  • Le seuil de rentabilité est aussi appelé chiffre d’affaires critique ou point mort (en anglais, break-even point).
 
Théoriquement cependant, le point mort est la date à laquelle le seuil de rentabilité est atteint. C’est-à-dire, la date à laquelle toutes les charges fixes sont couvertes. Au-delà de celle-ci, toute unité supplémentaire produite (et vendue) procure 100% de bénéfice à l’entreprise.
 
L’analyse de la rentabilité des produits a pour but d’aider le gestionnaire à fixer des objectifs pour l’atteinte rapide du seuil de rentabilité. Plus vite il est atteint durant un exercice, plus les chances d’obtenir un meilleur résultat augmentent.
 
Pour plus de détails sur les termes employés dans le calcul du seuil de rentabilité, nous vous recommandons de parcourir le glossaire sur les méthodes de calcul des coûts.
 
 

A- Les méthodes de calcul du seuil de rentabilité (SR)
 
Avant de passer au calcul du seuil de rentabilité, il convient de distinguer les charges selon deux catégories :
  • Les charges variables. Elles varient en fonction du nombre de produits fabriqué ;
  • Les charges fixes. Elles ne sont pas imputées aux produits. Elles sont cependant couvertes par la somme des marges dégagées par chaque produit fabriqué.
 
L’analyse de la rentabilité des produits fabriqués se fait à partir des données de base suivantes:
  • Le chiffre d'affaires (CA) prévisionnel par produit. (CA = Prix de vente unitaire x nombre de produits fabriqués et vendus) ;
  • Les charges variables (CV) engendrées par chaque produit. (CV) ;
  • Les marges sur coûts variables (MCV)  par produit. (MCV = MCV unitaire x nombre de produits fabriqués et vendus) ;
  • Le taux de marge sur coûts variables (Taux MCV) par produit. (Taux MCV = (MCV / CA) *100)
  • Les charges fixes (CF). Charges indivisibles.
 
Le calcul de la contribution de chaque produit à la couverture des charges fixes se fait en retranchant les charges variables (CV) par produit du chiffre d’affaires (CA) par produit. Ce calcul est expliqué dans un tableau dans l’article sur la méthode des coûts partiels.
   
Le seuil de rentabilité est calculé par produit et peut s’exprimer en quantité (nombre d’unités produites), en devise (unité monétaire), ou en jours (nombre de jour en supposant une production régulière).
 
A1- Calcul du seuil de rentabilité en devises
 
  • A partir du Taux de MCV : SR = CF / Taux MCV
 
A2- Calcul du seuil de rentabilité en quantité (N)
 
  • Connaissant le seuil de rentabilité en devises : N = SR / Prix de vente unitaire
  • Connaissant la MCV unitaire : N = CF / MCV unitaire (MCV unitaire = Prix de vent unitaire – CV unitaire)
 
A3- Calcul du seuil de rentabilité en jours (Point mort)
 
Connaissant le CA prévisionnel annuel, le nombre de jours à partir duquel le chiffre d’affaires critique est atteint se calcule selon la formule suivante :
 
  • Point mort = (SR X 360) / CA annuel (ou de la période de calcul choisie)
                                                                   
A4- Détermination graphique du seuil de rentabilité
    
Dans un repère orthonormé, on place en ordonnée le chiffre d’affaires (CA) et en abscisse les quantités de produits fabriqués et vendus. Les charges fixes et la marge sur couts variables sont les deux éléments qui y seront représentés.
 
Les charges fixes, qui ont une valeur constante sont matérialisées dans le graphique par une ligne horizontale qui traverse l’axe des ordonnées à un point Y 1 = CF. La marge sur coûts variables (MCV), est matérialisée par une droite dont l’équation est de la forme Y = ax. Où a = MCV unitaire et x = nombre d’unités. Le point d’intersection entre ces deux droites est le seuil de rentabilité (ici, exprimé en quantité). On peut étendre ensuite l’analyse :
 
  • SR en devise = Nombre d’unités x Prix de vente unitaire ;
  • La zone située en dessous du SR est appelée zone de perte. Car les charges fixes ne sont pas encore couvertes en totalité ;
  • La zone située au dessus du SR est appelée zone de profit. Car les charges fixes étant couvertes, toute unité supplémentaire vendue procure 100% de profit.
 
 
A5- Calcul de l’indice d’efficience
 
L’indice d’efficience est le pourcentage du chiffre d’affaires réalisé au delà du seuil de rentabilité. 
                                 
  • Indice d’efficience = (CA de la période - SR)  x 100 / CA de la période                                                 
 
 

B- Quelques avantages et limites du seuil de rentabilité
 
 
L’analyse de la rentabilité des produits et particulièrement celle du seuil de rentabilité est une démarche purement prévisionnelle. Les résultats des diverses analyse de coûts sont obtenus sur la base de données estimées qui peuvent plus ou moins se rapprocher de la réalité.
 
Le seuil de rentabilité permet cependant d’apprécier si un produit est assez rentable ou pas, avec tout ce qu’une telle information peut engendrer comme prise de décision (lancement du nouveau produit,  retrait du marché d’un produit déjà existant,  augmentation de la production et quête de nouveaux marchés …).
 
Les limites de la méthode sont de diverses natures. Dans cet exercice purement prévisionnel, tous les coûts ne sont pas forcément pris en compte. Cette analyse suppose la régularité des ventes ce qui en réalité n’est pas toujours vraie. Le seuil de rentabilité varie aussi tôt que le prix de vente change. L’augmentation du nombre d’unité produite peut, au delà d’un seuil, provoquer des investissements qui affecteront aussi tôt le résultat. Il ne faut non pas perdre de vue que les ateliers ont tous une capacité de production limité ce qui forcément empêchera en un moment donné le dépassement d’un seuil de production…
  



[Accueil site]  [Retour au sommaire]  [Forum-logistique] [Annonces]  [Annuaire] [Glossaire]
(c) Le Groupe Logistique conseil