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Amélioration
de la facilitation sur les corridors de transit : Gestion et régulation
du trafic en transit
Les améliorations qui découlent de la mise en place des corridors de
transit en Afrique centrale sont accompagnées par des actions sur les
autres facteurs qui génèrent les coûts, et favorisent la réduction des
délais de voyage :
- Organisation du maillon portuaire
- Structure de gestion et de
régulation du trafic en transit
- Régime de transit des marchandises
et suivi de leur sortie du territoire
STRUCTURE DE GESTION ET DE
REGULATION DU TRAFIC EN TRANSIT
BUREAUX
DE FRET PAR PAYS
Le trafic routier international entre Douala et la Centrafrique et le
Tchad est géré par des bureaux nationaux de fret :
Le Bureau
de Gestion du Fret Terrestre Camerounais (BGFT), organisme
créé par l'Etat par décision ministérielle et dont le fonctionnement
est également régi par une décision ministérielle. La gestion du BGFT
est confiée aux opérateurs privés sous la supervision d'un comité de
gestion essentiellement privé.
Le Bureau d'Affrètement Routier Centrafricain
(BARC), société d'économie mixte dont l'Etat est actionnaire
minoritaire, le reste des actions se répartissant entre transporteurs
et transitaires.
Le Bureau National de Fret (BNF, Tchad), établissement public tchadien
dépendant du Ministère des Transports.
Tout en ayant chacun leur spécificité juridique, ces trois organismes
ont des missions communes :
- Collecter et afficher les offres
et demandes de transport ;
- Gérer la délivrance des lettres de
voiture nationales et internationales, qui servent de contrat de
transport/ instruments de facilitation (sauf-conduit international et
vignette).
- Veiller pour le compte de leur
pays aux respects des quotas transports internationaux au départ ou à
destination de Douala en direction ou provenance du Tchad et de RCA, et
assurer le suivi des conventions internationales ;
- Suivre le mouvement terrestre des
marchandises et tenir les statistiques sur le transport des
marchandises,
- Assister les pouvoirs publics dans
les commissions mixtes et permanentes.
Les trois structures veillent globalement au
respect des quotas de fret destinés aux transporteurs des différents
pays sur les liaisons à partir de Douala, le chargeur ou le transitaire
ayant a priori le choix du transporteur. Cependant, elles affirment
avoir un rôle de rééquilibrage en cas de différences par rapport aux
quotas, et s'assurent également que les petits transporteurs ont un
accès au fret au même titre que les grands. Leur rôle en matière de
régulation serait donc limité au respect des quotas.
De même, elles ne fixent pas en tant que tel des taux de frets mais
servent plutôt d’instance de Concertation sur les taux de fret;
De plus, le BARC et le BNF ont un rôle d'intermédiaire entre chargeurs
et transporteurs pour Trouver du fret.
Ces organismes sont rémunérés par l'émission
des lettres de voiture internationale et des instruments de
facilitation. De plus, le BARC et le BNF perçoivent une commission sur
la valeur de transports en tant qu’intermédiations entre chargeurs et
transporteurs pour tout transport fait par des transporteurs tchadiens
ou centrafricains.
ROLE
REGULATEUR DU TRANSPORT EN TRANSIT LE LONG DES CORRIDORS CAMEROUNAIS
Le BGFT cherche à renforcer ses
responsabilités en devenant le véritable régulateur du transport en
transit. Pour ce faire, le BGFT a mis en place et gère des Points
Uniques de Contrôle au Cameroun qui sont des points de passage obligés
pour les camions faisant du transport en transit.
Ces « points uniques de contrôle » lelong des corridors
de transit sont supposés rassembler toutes les
administrations qui doivent vérifier le transit
des marchandises le long des itinéraires. Des représentants
des pays enclavés y sont présents aussi (le BARC à Bertoua et le BNF à
Kollé).
En particulier la douane et le BGFT participent à la vérification de la
présence des documents douaniers de transit et des sauf conduits et
vignettes pour les véhicules de transport international.
L'objectif de ces points de contrôle est de limiter les contrôles
inopinés et de ne permettre que des contrôles officiels où toutes les
administrations peuvent être rassemblées en des points officiellement
désignés. En principe, aucun contrôle par quelque administration que ce
soit ne peut être fait hors de ces check points.
La liste des check points est donnée ci-après :
Corridor
Douala - Centrafrique
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Check-Point 1 à Yassa à la sortie de Douala
- Check-Point 2 à Bertoua
- Check-Point 3 Poste frontière
à Garoua Boulai à la frontière (PK0) avec la RCA (route Beloko (PK2)
Bouar-Bangui).
- Check-Point 3’ Poste frontière
à Bombé (5km de la frontière (PK0) avec la RCA (route Gamboula (PK30
–Berberati-Bangui).
Corridor
Ngaoundéré -Tchad
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Check-Point 1 à Dang à la sortie de Ngaoundéré
- Check-Point 2 à Kollé (au nord
de Figuil)
- Check-Point 2’ Poste frontière
à Delelé à la frontière avec le Tchad
- Check-Point 3 Poste frontière
à Kousseri à la frontière avec le Tchad et Ndjamena.
INSTRUMENTS DE FACILITATION :
DOCUMENTS ROUTIERS
Tous les camions doivent avoir les documents
suivant mis en place en 1999 lors de la refonte des conventions
bilatérales :
- Lettre de voiture obligatoire pour
chaque trajet effectué par un véhicule en transit, une délivré par le
BGFT et l’autre par le BARC et le BNF.
- Sauf conduit international commun
aux trois pays et qui indique l’itinéraire à suivre et doit être visé
aux points de passage : délivré gratuitement par La CEMAC
- Vignette d’identification du
véhicule comme véhicule de transport de marchandises en transit et
international : 25,000 FCFA par an.
En particulier, le sauf conduit (visé à Douala par toutes les
administrations et renouvelé à Bertoua) a pour but initial d'attester
qu'un transporteur est en possession de tous les autres documents
requis pour le transport de ses marchandises, évitant ainsi le contrôle
systématique des pièces et les inspections, mis à part aux points
uniques de contrôle où il est renouvelé.
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