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Arrêté n°011/a/mint du 23
février 1998 portant réglementation de la visite technique des véhicules
Le Ministre des Transports,
Vu la Constitution,
Vu la loi n°96/07 du 08 Avril 1997
portant Protection du Patrimoine Routier National ;
Vu le décret n°97/205 du 07 Décembre
1997 portant organisation du Gouvernement ;
Vu le décret n°97/207 du 07 Décembre
1997 portant formation du Gouvernement
Vu le décret n°96/225 du 01 Octobre
1996 portant organisation du Ministère des Transports.
ARRETE :
Article premier :
Le présent arrêté pris en
application des dispositions de l’article 8 (3) de la loi n°96/07 du 08 avril
1996 susvisée, réglemente la visite technique des véhicules.
CHAPITRE I : DE LA PERIODICITE DE LA VISISTE TECHNIQUE
Article 2 :
(1) la visite technique à laquelle
est soumis tout véhicule automobile, tout semi-remorque est renouvelée
périodiquement dans les conditions ci-après :
1°- véhicules-écoles : tous les trois (03) mois ;
2°- voiture de places servant au transport public de personnes : tous
les trois (03) mois ;
3°- autres véhicules employés au transport en commun de personnes :
tous les trois (03) mois ;
4°- véhicules destinés au transport des matières dangereuses, véhicules
citernes ou porte citernes amovibles, véhicules tracteurs pour semi-remorques,
véhicules auxquels il est prévu d’atteler une de ces remorques : tous les
six (06) mois ;
5°- véhicules de transport de marchandises (camionnettes,
camions) : tous les six (06) mois ;
6°- voitures de tourisme : tous les douze (12) mois ;
7°- véhicules spéciaux (engins mécaniques, matériels agricoles et de
travaux publics) : tous les douze (12) mois.
(2) En ce qui concerne les véhicules
neufs mis en circulation, la première visite technique doit avoir lieu dans un
délai maximum de :
1°- trois (3) ans pour les voitures de tourisme ;
2°- deux (2) ans pour tous les autres véhicules.
(3) Les véhicules d’occasion
importés doivent être munis d’un certificat de visite technique du pays
d’origine en cours de validité. Toutefois leur immatriculation au Cameroun est
subordonnée à une visite technique préalable.
Article 3 :
(1) Les visites techniques
périodiques ne dispensent pas le
propriétaire du véhicule durant la validité du certificat de visite technique y
afférent, de l’obligation de maintenir son véhicule en bon état de
fonctionnement, en conformité avec les dispositions du code de la route.
(2) Les agents du Ministère des
Transports habilités ou assermentés peuvent ordonner des visites techniques
occasionnelles et requérir les Forces de
la Police ou de la Gendarmerie Nationale,
le cas échéants s‘ils constatent sur la voie publique un véhicule :
1°- émettant des fumées ou des gaz opaques nuisibles à l’environnement
ou incommodants ;
2°- émettant des bruits susceptibles de causer une gêne aux usagers de
la route ou aux riverains ;
3°- présentant un défaut apparent
irrémédiable sur place et à l’instant même et qui concerne ce qui suit :
a) les feux obligatoires ;
b) les roues et bandages ;
c) les ceintures de sécurité (avant) ;
d) les rétroviseurs obligatoires ;
e) le pare-brise ;
f) la conformité avec la carte grise en ce qui concerne :
i) le genre;
ii) le type;
iii) la carrosserie;
iv) l’énergie;
v) le nombre de places;
vi) la plaque d’immatriculation.
(3) Lorsque les agents du Ministère
des Transports habilités ou assermentés constatent sur la voie publique qu’un
véhicule représente, du fait de son état, un danger manifeste pour la sécurité
de ses passagers ou de ses usagers, ils peuvent requérir les Forces de
la Police ou de la Gendarmerie Nationale
pour le retirer de la circulation. Un itinéraire est alors assigné audit
véhicule à cet effet.
Les visites techniques ne peuvent
avoir pour effet de supprimer ou d’atténuer la responsabilité des
constructeurs, des transporteurs ou des conducteurs. Toutefois, la
responsabilité des agents publics ou centres agrées chargée de la visite
technique est engagée en cas de visite technique fantaisiste. Pour les agents
publics défaillants, des sanctions disciplinaires peuvent leur être appliquées.
En ce qui concerne le centre de visite technique, les sanctions peuvent aller
jusqu’au retrait de l’agrément.
CHAPITRE II : DES PROCEDURES DE LA VISITE TECHNIQUE ET DES CONDITIONS DE DELIVRANCE DES CERTIFICATS DE VISITE TECHNIQUE
Article 5 :
(1) Les visites techniques des
véhicules sont effectuées par les services techniques compétents du Ministère
des Transports ou par un organisme public ou privé agréé par le Ministre des
Transports. Dans ce dernier cas, le Ministère des Transports peut effectuer des
contrôles qu’il juge utile au sein dudit organisme. Les visites techniques
s’effectuent tous les jours ouvrables aux heures normales de travail,
conformément à la réglementation en vigueur.
(2) Les conditions d’agrément visé à
l’alinéa ci-dessus sont fixées par décision du Ministre chargé des Transports.
Article 6 :
Les visites techniques sont soumises
aux droits et taxes prévus par la réglementation en vigueur.
Article 7 :
Au cours des visites techniques sont
vérifiés l’état, le fonctionnement et la conformité aux dispositions du Code de
la Route des
différents organes des véhicules et notamment :
1°- l’état de châssis et éléments de châssis ;
2°- l’état de suspension essieu ;
3°- la direction ;
4°- le freinage ;
5°- la transmission ;
6°- l’éclairage et la signalisation ;
7°- les roues et les pneus ;
8°- la carrosserie ;
9°- l’équipement et tous autres contrôles jugés nécessaires au bon
fonctionnement du véhicule.
Les
visites techniques comportent
des détails des opérations de contrôle
indiquées à l’annexe du présent
arrêté.
Article 8 :
Toute visite technique fait l’objet
de l’établissement d’un procès-verbal permettant de délivrer le certificat de
visite technique correspondant.
Si la visite technique s’effectue
dans un centre agréé, ce procès-verbal est adressé au Service compétent du
Ministère des Transports pour établissement du certificat de visite technique.
Le certificat, dont le modèle figure à l’annexe du présent arrêté, doit être
présenté à toute réquisition des agents chargés du contrôle routier.
Article 9 :
(1) Si l’état du véhicule ne
satisfait pas à toutes les normes requises, le procès-verbal de visites
mentionne les défectuosités relevées. A cet effet, une nouvelle visite est
ordonnée.
(2) Lorsque les défectuosités
relevées sont susceptibles de rendre dangereux le maintien en circulation du
véhicule, le service compétent du Ministère des Transports délivre une
autorisation provisoire de circuler pour aller effectuer les réparations
nécessaires.
L’autorisation provisoire tient lieu
de titre de circulation. Elle peut assigner un itinéraire et certaines mesures
particulières de sécurité. Sa durée de validité est limitée à deux (2) jours
non renouvelables.
CHAPITRE III : DES INDICATIONS QUE
DOIVENT PORTER LES CERTIFICATS DE VISITE TECHNIQUE
Article 10 :
Le certificat de visite technique
comporte les indications suivantes :
1°- la date et lieu de visite technique ;
2°- le numéro de châssis du véhicule et éventuellement le numéro
d’immatriculation ;
3°- l’affectation du véhicule ;
4°- la date de fin de validité du certificat de visite technique ;
5°- nom et signature de l’autorité du Ministère des Transports habilitée
à signer le certificat de visite technique ;
6°- le cachet du Ministère des Transports.
Le procès-verbal de visite technique
comporte les indications suivantes :
1°- la date et lieu de visite technique ;
2°- le numéro d’immatriculation du véhicule (éventuellement le numéro et
la date de quittance de paiement du droit de visite technique) ;
3°- le numéro et la date de quittance de paiement du droit de visite
technique ;
4°- les défauts constatés et les travaux de réparation éventuels à
effectuer ;
5°- le nom et la signature de responsable des opérations de
contrôle ;
6°- le cachet du centre de visite technique.
Article 11 :
Les certificats de visite technique
délivrés avant la publication du présent arrêté par les différents centres de
visite technique agréés par le Ministère des Transports restent valables
jusqu’à la fin de leur validité.
Article 12 :
Sont abrogées toutes les
dispositions antérieures contraires au présent arrêté et notamment l’arrêté
n°0003963/A/MTPT du 23 juillet 1991 portant réglementation de l’Homologation et
de visite technique des véhicules.
Yaoundé, le 23 Février 1998.
Le Ministre des Transports,
Joseph TSANGA ABANDA.
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