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Relations du Conseil
Interprofessionnel du Cacao et du Café (CICC) avec le monde rural
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Note :
Cet article a été gracieusement offert par le CICC. Le Groupe Logistique
Conseil adresse des remerciements particuliers à M. André Marie LEMA, Chargé
d’Études au sein du Conseil Interprofessionnel du Cacao et du Café (CICC) au
Cameroun.
Ne
pouvant garantir la mise à jour immédiate de informations contenues dans le
présent article, nous vous invitons à transmettre vos requêtes au siège du CICC
sis à Douala au Cameroun pour toute information complémentaire.
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A. Relations institutionnelles
Le monde rural producteur de
cacao et cafés est constitué d’un très grand nombre de planteurs (plusieurs
centaines de milliers), dispersés, souvent isolés, toujours mal informés. Avec
la libéralisation, les grandes
organisations coopératives ont beaucoup diminué leur activité, voire ont
disparu. Les planteurs, qui s’en sont massivement désengagés, ne ressentent pas
toujours la nécessité de se regrouper :
- pour leurs activités économiques (acheter les
intrants au meilleur prix, vendre au meilleur prix en préservant la
qualité) ;
- pour être représentés par des organisations
professionnelles dans les circuits de négociation et de décision qui les
concernent, à travers l’interprofession CICC.
Les actions dans cette
direction menées jusqu’ici en faveur des planteurs sont les suivantes :
1 - Encouragement à s’organiser :
- en GIC ou coopératives de base pour produire et
vendre à meilleur prix ;
- en Unions (et fédérations) de GIC ou de
coopératives pour vendre encore mieux et se faire représenter, notamment
dans les instances du CICC..
Le CICC collabore avec les
projets d’appui à la structuration du monde rural en ce sens (ASPPA, PPDR, SNV,
etc…).
2 - Appuyer la mise en place des
Collèges Régionaux de Producteurs
Dans les différentes
provinces de production, suite aux décisions de l’AGE (Assemblée Générale
Extraordinaire) de novembre 1999, afin de faciliter le processus de désignation
des délégués planteurs à l’AG (Assemblée Générale), et constituer une base
représentative authentique des planteurs vis-à-vis des autres catégories
professionnelles et des Pouvoirs Publics.
3 - Appuyer la constitution des Comités
CICC d’Arrondissement
Dans lesquels les
représentants des organisations de planteurs désignent 2 membres sur 6 et
assurent la présidence ; afin de concrétiser l’interprofession au plan
local et dans la pratique quotidienne (relations avec les commerçants, vente
bord champ).
B. Appui commercial du CICC au
Planteurs
1 - En matière de formation :
- réalisation de sessions de formation économique
de 2 jours au bénéfice des responsables d’organisations de
planteurs : notions de commerce international, filières, marchés,
fixation des prix, vente groupée, qualité des produits…
- formation des membres des CCA - Comités CICC
d’Arrondissement (essentiellement planteurs) dans les mêmes domaines, lors
de stages de 4 jours
2 - En matière d’information :
- diffusion des prix bord-champ et des prix FOB
pendant les campagnes : le CICC devrait assurer le système
d’information dans le cadre du financement du Cameroun et de l’Union
Européenne. Ce projet est en cours de négociation ;
- publication d’un bulletin trimestriel CACAO et
CAFES de 12 pages en français et en anglais sur tous les sujets
intéressant les professionnels du secteur ; ce Bulletin comprend un
bulletin « spécial planteurs » diffusé séparément à 10.000
exemplaires traitant spécifiquement des problèmes des
planteurs ;
- diffusion informelle d’information sue prix bord
champ grâce à un ensemble d’informateurs à partir du Secrétariat Permanent
à Douala ;
3 - Appui direct à la
commercialisation :
À la demande des organisations de planteurs, diffusion par fax des
offres de vente groupées auprès des exportateurs.
C. Conseils pour l’amélioration de
la production
Le CICC n’est pas un projet
de développement agricole, mais une institution pérenne des filières ; il
n’a pas vocation à intervenir directement dans la production. Il agit
cependant, notamment dans le domaine de la qualité :
- Collaboration
avec le PNVRA : notamment dans la Province du Littoral ; 5 sessions de
formation et d’information des responsables d’organisations et d’agents et
cadres du PNVRA réalisés en 1999 ;
- Projet
FAC/Recherche financé par l’Aide Française au bénéfice de l’IRAD : le CICC
a assuré la présidence du Comité de pilotage de ce projet depuis 3 ans ;
- Très forte
implication du CICC dans la réflexion sur la Relance de la Production en 1998 et
1999 en liaison étroite avec le MINAGRI et le MINDIC ; approbation par
l’AGO de janvier 1999 d’un texte de propositions pour la relance des filières
cacao et cafés ;
- Approbation par
le gouvernement d’une proposition du CICC pour la création d’un fonds de
développement des filières.
Plus directement en matière de
qualité :
- financement
d’ateliers de formation de vérificateurs de qualité cacao et cafés au sein des
organisations de producteurs : 9 sessions au total en 1999 et 2000 pour un
total de 90 vérificateurs formés ;
- programme
d’émissions de radio dans le CENTRE et le SUD OUEST en français, anglais et
langues locales sur la qualité du cacao fin 1999 et début 2000;
- cession à prix
très subventionné de matériel de contrôle de qualité, de pesée, de stockage et
de traitement phytosanitaire aux organisations de producteurs (25 millions de F
CFA en fond revolving) ;
- le CICC a été
membre du Comité de Pilotage du Projet Fours à Cacao à KUMBA et a attentivement
suivi ses activités ;
- diffusion dans
le monde rural de plusieurs milliers d’affiches en français et en anglais
portant sur la qualité du cacao ;
- recherche en
liaison avec les organisations de producteurs de possibilités de valoriser la
production de cacao de qualité par la création d’une filière spécifique
« cacao gourmet », en vue de la mise en place effective d’un label
lié à l’origine Cameroun.
Au delà de ces actions
ciblées, il va de soi que les planteurs sont chez eux au CICC, et le
Secrétariat Permanent bénéficie de nombreuses visites à Douala, appels
téléphoniques, lettres… émanant des planteurs et de leurs organisations ;
lui conférant de ce fait un rôle informel mais considérable de « plaque
tournante » tant pour les planteurs, leurs organisations, que pour leurs
relations avec les commerçants des filières.
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