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Le tableau de bord, ensemble
d’indicateurs
A- Définition et rôle du tableau de bord
Le tableau de bord est un outil
d’aide à la gestion composé d’un ensemble de rapports dont le but est de
fournir au gestionnaire une vision claire de la situation actuelle de son
système par rapport aux objectifs fixés. C’est en théorie un ensemble d'indicateurs
renseignés périodiquement et destinés au suivi. Ces derniers jouent un rôle
d’alarme et se déclenchent automatiquement pour signaler une anomalie ou une
performance dans le fonctionnement du système.
Dans un véhicule, le tableau de bord
vous indique la vitesse de marche, le niveau de carburant, le niveau d’huile
dans le moteur, l’allumage des feux de route et des feux de direction… chaque
fois que l’un de ces éléments présente un défaut, le chauffeur est aussitôt
renseigné. C’est exactement la même fonction que remplit le tableau de bord de
gestion. Il renseigne à tout moment le gestionnaire sur l’état de fiabilité,
d’efficience et d’efficacité de l’ensemble de son système.
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Le tableau de bord n’est pas un
outil de contrôle ou un instrument de motivation du personnel. C’est un
instrument de comparaison et d’amélioration. Il est un déclencheur d’enquête.
Lorsqu’un dysfonctionnement est mis en évidence par rapport aux objectifs
fixés, le tableau de bord aide le gestionnaire à identifier les actions
correctives adéquates.
Le tableau de bord se caractérise
par sa :
- Simplicité et clarté : il ne peut posséder
qu’un nombre limité d’indicateurs (4 à 5)
- Pertinence : il ne peut contenir que les indicateurs
relatifs aux responsabilités de son utilisateur ;
- Facilité : les sources de données doivent être existantes
et fiable, avec des délais de traitement courts.
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Il n’existe pas de modèle standard
de tableau de bord. C’est un instrument personnel, conçu sur mesure suivant les
responsabilités et les objectifs de son utilisateur.
B- Les caractéristiques d’un
indicateur
ou KPI
Un indicateur est une information
de synthèse qui aide le gestionnaire à apprécier une situation dans le
système placé sous sa responsabilité. C’est une donnée quantitative qui
permet d’expliquer une situation évolutive, une action ou les conséquences
d'une action, de façon à les évaluer et à les comparer à leur état à
différentes dates. Il doit être succinct, claire et précis. Il ne présente en
principe que l’essentiel des informations utiles pour interpréter un phénomène.
Le bon indicateur est celui qui est
parlant ou doté de sens. Il ne peut se limiter au simple constat de la
situation. Ce dernier entraîne toujours une action ou une réaction du
gestionnaire.
Chaque indicateur est analysé dans
le temps :
- On le compare dans son état à des périodes
différentes pour voir dans quel sens évolue une situation (croissance /
décroissance, gains / pertes …) ;
- La comparaison peut aussi être faite par rapport
aux standards du marché (ratios, normes, mouvements observés chez les concurrents
…).
La gestion d’un indicateur se décompose
en trois phases :
- Analyse : Que nous dit l’indicateur ? Que lisons-nous ? Que
comprenons-nous ?
- Interprétation : Qu’elles peuvent êtres les conséquences ?
Qu’elle est leur niveau de gravité ? quels sont les risques possibles ?
- Réaction : Qu’elles sont les actions correctives ou
d’amélioration à entreprendre ? Sur quels points ou quels éléments ? De
combien de temps dispose t-on pour le faire ? qui doit-on saisir ?
C- Les catégories d’indicateurs
ou KPI
Traditionnellement, on distingue
trois catégories d’indicateurs. Partant de l’expérience acquise dans la gestion
des stocks, on a :
- Les indicateurs d’alerte qui signalent la présence d’un
dysfonctionnement, d’un état anormal impliquant une action corrective.
Dans une gestion quotidienne, il peut s’agir des articles en rupture de
stocks, des demandes d’achat non transformées en commande …
- Les indicateurs d’efficience et d’équilibrage qui permettent de mesurer la
situation actuelle par rapport aux objectifs fixés dès le départ. Ils
peuvent induire suivant les cas, des ajustements sur les objectifs, ou sur
les stratégies. Dans le suivi des articles et des stocks, il peut s’agir
par exemple la liste des articles ayant dépassés le stock maximum autorisé
(afin de connaître les raisons du surstockage et d’y remédier); l’état des
articles ayant fait l’objet de très nombreuses commandes ; l’état des
articles ayant subi une baisse de consommation ou un faible taux de
rotation (pour une révision éventuelle des données de planifications) ;
- Les indicateurs d’anticipation qui fournissent des
renseignements sur les besoins futurs.
Ils précisent l’influence qu’aura sur les stocks une activité
prévue ; un prochain chantier ; une saison de l’année ; ou tout autre
évènement à venir. Les renseignements fournis par ce type d’indicateurs
permettront au gestionnaire des stocks et des articles d’anticiper sur la
situation en faisant varier ses stocks à la hausse ou à la baisse ; mais
aussi d’activer la livraison rapide d’éventuelles commandes en cours.
Un indicateur peut prendre la forme
d’un ratio, un graphique, un tableau, une liste. Il est mis à jour à des
périodes bien déterminées d’avance.
D- Limites du tableau de bord
Le tableau de bord compare l’état
actuel aux objectifs fixés au départ. C’est un outil d’analyse à posteriori qui
met en évidence les disfonctionnements lorsque ces derniers sont effectivement
présents. Il aide juste à éviter leur aggravation. En aucune manière il ne
permet de les prévoir et d’empêcher leur genèse.
Ceci qui est un handicap, vu le
contexte actuel où des mutations émergent de façon continue. Dans la fonction
logistique d’une entreprise, assurer une bonne gestion des opérations de transports
et d’entreposage exige de mettre en place un système :
- Réactif : avoir une vision permanente de l’état des stocks,
des ordres, des capacités de transport au niveau de chaque site,
- Préactif : avoir une visibilité et une projection de la
situation au niveau de l'ensemble des sites, dans un mode planning ;
- Interactif : avoir une vision globale et détaillée des
situations en temps réel en prenant en compte tous les acteurs y compris
les autres fonctions de l’entreprise et les partenaires extérieurs dans un
mode collaboratif,
- Proactif : entreprendre des actions d'optimisation technique et
financière de la prestation logistique et des niveaux de stocks.
Pour devenir compétitif, il convient d’intégrer ces quatre facteurs. Une
analyse à posteriori ne permet pas d’entrevoir l’avenir, de prévoir les
changements futurs dans la chaîne logistique. Avec un tableau de bord
classique, on tient peu compte de l’influence des autres fonctions de
l’entreprise dans les dysfonctionnements enregistrés. Par conséquent, il se
manifeste le plus un besoin d’analyses transversales, qui intègrent toutes les
fonctions (finance, marketing, logistique, production, RH …), y compris les
prestataires extérieurs (marché amont, transporteurs, marché aval …) afin de
garder une meilleure vision de influence de l’environnement. Cette contrainte
amène les organisations à mettre en place un « entrepôt de données »
qui offre une représentation plus précise et globale des activités, une
meilleure aide à la décision. Tous les maillons
de la chaîne logistique peuvent ainsi être véritablement pris en compte pour
interpréter une situation. Les actions correctives ou d’amélioration peuvent
être par la suite mises en place avec plus de sérénité.
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