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La méthode des potentiels
métra (MPM)
La Méthode des Potentiels et antécédents Métra (MPM) est une méthode
d’ordonnancement basée sur la théorie des graphes, et visant à optimiser la
planification des tâches d'un projet. Semblable au Pert, les principales
différences entre les deux méthodes reposent essentiellement dans la
construction du graphe. Elle a été développée par le chercheur français Bernard
Roy, en 1958.
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A- Les buts de la méthode Mpm
Quelques fois préférée à la
méthode Pert, La MPM
est jugée beaucoup plus souple d’utilisation. Elle permet de :
- Déterminer la durée optimale nécessaire pour réaliser
un projet dans les meilleurs délais;
- Définir les dates de début au plus tôt et au
plus tard des tâches ;
- Calculer les marges des différentes tâches (marge
de manœuvre pour l’équipe de pilotage du projet) ;
- Identifier les tâches qui ne doivent souffrir
d'aucun retard sous peine de retarder l'ensemble du projet (tâches
critiques) ;
- Etudier les coûts de réalisation de chaque tâche
et le coût global du projet ;
- Effectuer le suivi du projet afin de détecter le
plus tôt possible tout retard et appliquer à temps, des actions
correctives.
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B- Les conditions préalables à la construction du graphe Mpm
La méthode Mpm suit une démarche
logique qui impose au préalable de satisfaire les étapes suivantes :
- Etablir une liste des tâches à réaliser et
déterminer la durée de chaque tâche ;
- Pour chacune des tâches, déterminer les tâches
précédentes (relations d'antécédence et de succession) ;
- Identifier les tâches dépendantes (qui ne
peuvent commencer que si certaines autres tâches sont exécutées
partiellement ou terminées) ;
- Identifier les tâches pouvant être réalisées
simultanément (sous réserve d'une disponibilité des ressources
nécessaires);
C- La construction d'un graphe Mpm
Le graph MPM se présente tel qu’il
suit :
- Chaque tâche est représentée par un sommet,
- Les arcs entre les sommets traduisent uniquement
les relations d'antériorité des tâches ;
- la représentation des relations d'antériorité
d'une tâche partageant avec une autre certains de ses antécédents ne
nécessite pas, comme dans le PERT, le recours à des "tâches
fictives" ;
- chaque tâche (ou sommet) est renseignée sur la
date à laquelle elle peut commencer au plus tôt (date de début au plus
tôt) et terminer au plus tard (date de fin au plus tard) pour respecter le
délai optimal de réalisation du projet ;
- A chaque arc est associée une valeur numérique
qui représente soit une durée d’opération, soit un délai ;
- La longueur des arcs n’est pas proportionnelle à
cette durée ;
- le graphe commence et termine sur 2 sommets,
respectivement appelés « Début » et « Fin »
symbolisant les début et fin des opérations. Ces deux sommets ne
correspondent pas une tâche ;
- Le graphe se lit de gauche à droite (du sommet
"DÉBUT" à celui de "FIN").
Pour construire un graphe Mpm, on
procède par niveaux :
- On place d’abord le somment de début ;
- On identifie les tâches sans antécédents (tâches
de niveau 1) et les relie au sommet « début » ;
- On identifie ensuite les tâches de niveau 2
(dont les antécédents sont exclusivement les tâches du niveau 1) et on les
positionne sur le graph en les reliant à leurs antécédents,
- On contenue ainsi pour chaque niveau suivant
jusqu'à ce que toutes les tâches aient pu être positionnées sur le graphe
et reliées entre elles ;
- Les tâches n'ayant pas de descendant sont à la
fin reliées au sommet "Fin".
Bien que suivant une démarche
voisine à celle du Pert dans sa construction, la présentation du graphe Mpm est
plus proche de celle d'un
diagramme de Gantt et permet une meilleure mise en
évidence de l'enchaînement des tâches entre elles.
Pour tout complément d’information
sur l’application de la méthode Mpm, nous vous recommandons de lire la
fiche sur :
Le graphe des potentiels métra. Les termes techniques employés dans cette
méthode, ainsi que les formules de calcul des marges sont expliqués dans
l’article sur
les
termes clés de la méthode Mpm.
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