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Classification des fiches
articles
A.
Les familles d’articles
Une famille d’article est un groupe d’articles qui ont soit les
mêmes caractéristiques, soit les mêmes fonctions dans une unité. Il n’existe
pas de modèle standard de famille d’articles. Le terme « famille »
est même quelque fois remplacée par le mot « classe ». Le choix de l’appellation (le code
ou le nom) d’une famille d’articles est spécifique à la nature des produits que
l’on gère et à d’autres critères qui sont propres à chaque organisation. Dans
le grand nombre des cas, on distingue :
Les familles d’articles par nature. Ce type de
regroupement tient uniquement compte de la nature de l’article. Les boissons
gazeuses, les liqueurs, les cigarettes, les graisses, les peintures ; les
roulements ; les courroies sont des exemples de familles d’articles par
nature ;
Les familles d’articles par destination. La destination peut
être liée à :
- l’usage
fait de l’article ou à la fonction remplie par cet article (matériel de
peinture ; matériel de soudure ; consommables informatiques ;
fournitures de bureau ; matériel électrique …)
- l’utilisateur
ou service utilisateur (ensemble des articles critiques utilisés par un service
spécifique de l’entreprise : consommables et outillage pour service
d’hygiène ; fournitures de laboratoire ; outillage d’atelier…)
- un
équipement, une machine, un outil. C’est le cas des pièces de rechanges. Ces
dernières sont regroupées par famille en fonction de l’équipement auquel elles
appartiennent. Cependant, lorsque la même pièce de rechange est utilisée pour
différents équipements d’une même entreprise, c’est le regroupement par nature
qui est préconisé pour ce type d’articles. Ceci est le cas par exemple des
boulons, des roulements, des interrupteurs de démarrage…qui peuvent être
adaptés à des équipements différents.
B. Les nomenclatures classiques
La nomenclature est une représentation hiérarchique des
composants d’un article. La liaison entre l’article composé et ses composants
s’appelle lien de nomenclature. Dans une représentation
arborescente, chaque composant est accompagné d’un coefficient.
Ce dernier indique le nombre d’unités de ce composant dans l’article
composé.
La nomenclature d’un
article composé comprend plusieurs niveaux. Le nombre de niveaux
dépend de la complexité de l’article composé. Un numéro est attribué à chaque
niveau du haut vers le bas de la structure en commençant par le 0, puis 1, 2,
…n, n+1.
Il existe diverses structures de nomenclature. La
représentation la plus utilisée par les concepteurs de programmes informatiques
de gestion des articles est la représentation
indentée. Dans cette dernière, les niveaux de
la structure sont identifiés par le nombre de points placés devant chaque
composant. Le niveau le plus élevé (niveau 0) porte 1 point ; le niveau
suivant un point de plus que le précédent et ainsi de suite.
C. Les nomenclatures de familles
d’articles – la classification
La structure de la nomenclature est très souvent
transposée et utilisée pour la décomposition des familles ou classes
d’articles. La famille d’article étant l’élément composé, ses composants sont
alors les sous-familles et ensuite les articles qui occupent toujours le niveau
le plus bas de la structure. Le nombre de niveaux intermédiaires
(sous-familles) varie en fonction des détails et précisions que le gestionnaire
des articles souhaiterait obtenir de ce découpage.
L’une des particularités des nomenclatures de familles
d’articles réside sur le coefficient des sous-familles qui est toujours égal à
1. En effet, une famille d’article ne saurait avoir deux fois la même sous
famille. Les composants de niveau inférieur « articles » sont les
seuls que l’on retrouve dans le magasin. Tous les autres composants de niveau
intermédiaire « sous-famille » ainsi que l’élément composé
« famille » ne sont que des textes descriptifs de la structure de
nomenclature ou de classification.
Voici un exemple de nomenclature de famille utilisé pour
regrouper les articles gérés dans magasin. Cette représentation arborescente
montre une nomenclature à trois niveaux.
- Niveau 0 : la famille d’articles (équipement de
protection individuelle)
- Niveau 1 : les sous familles (combinaisons de
travail, chaussures de sécurité, gants de protection)
- Niveau 2 : les articles de chaque sous-famille
ou sous-classe.
Chaque élément de niveau intermédiaire peut encore être
décomposé en plusieurs sous composants au gré du gestionnaire des articles. Ce dernier pourrait par exemple repartir les
combinaisons en courtes manches et longues manches. Dans la pratique, l’idéal
est d’avoir un structure qui se décompose jusqu’au niveau 2.
D. La classification ABC
La classification ABC favorise la maîtrise
et la régulation économique des niveaux des stocks dans le magasin. Elle se fait
à la suite d’une analyse des consommations sur une période délimitée. Cette
technique de découpage regroupe les articles dans trois classes :
- Classe A – les 20% des articles consommés qui
représentent environ 80% de la valeur totale du stock consommé ;
- Classe B – les 65% des articles suivants qui
représentent environ 15% de la valeur totale du stock consommé ;
- Classe C – les 15% des articles restants qui
représentent environ 5% de la valeur totale du stock consommé.
L’analyse ABC qui aboutit à un découpage des classes A, B et
C pousse cependant à des conclusions différentes suivant la destination des
articles pour lesquels l’étude est faite.
Pour les magasins placés en amont ou à l’intermédiaire de
l’entreprise, les articles stockés sont destinés à une consommation interne par
les unités de production. Le but d’une analyse ABC serait d’optimiser le coût de stockage
Réduire au minimum possible les quantités stockées des
articles de la classe – A est une priorité. Car très coûteux, ils engendrent
des immobilisations financières élevées. Des ruptures de stock peuvent même
être permises pour ceux qui ont une vitesse de consommation très lente.
Par contre, si cette étude se fait dans un magasin placé
en aval de la chaîne, la formule de calcul ainsi que l’interprétation des
résultats deviennent différentes. Les articles étant destinés à la vente, le
but de l’étude est d’optimiser le profit. La valeur prise en compte au cours de
l’analyse ABC n’est pas le coût du stockage (quantité x prix unitaire de stockage)
des articles consommés comme dans l’exemple précédent, mais plutôt leur
contribution dans le bénéfice global (quantité x marge bénéficiaire
unitaire).
Les articles de la classe – A dans ce contexte étant ceux
qui procurent plus de profit, aucune pénurie ne sera tolérée pour ces derniers.
Le gestionnaire s’assurera régulièrement que les quantités en stock soient
suffisantes pour satisfaire les demandes de la clientèle à court terme.
E. Les familles logistiques
Une famille logistique est un groupe d’articles qui
nécessitent les mêmes moyens matériels pour être manipulés et déplacés
(articles sur palette ; articles à ranger en hauteur ; articles
cylindriques ; articles sur roulettes…)
Cette distinction est fort utile dans la mesure où son
application permet de sélectionner plus facilement les outils nécessaires pour
la manutention des
articles
dans le magasin (transpalette, diable, chariot, élévateur…)
Le regroupement à des emplacements voisins des articles
d’une famille logistique commune permet de ramener au minimum les temps de
stockage et de prélèvement de ces derniers lors des sorties pour la
consommation.
F. la
sélection des articles critiques
Dans certaines organisations industrielles, on retrouve
des articles fortement consommés et dont une pénurie pourrait conduire à un
arrêt de la production (classe X). Les autres articles moyennement ou peu
consommés n’ont pas une influence forte sur la production même en cas de
rupture de stock (classe Y). Cette technique de découpage ne tient ni compte de
la valeur des articles, ni de leur nature. Elle se limite strictement à la
vitesse de consommation et à la gravité des pertes financières éventuelles en
cas de rupture de stocks.
Les deux classes d’articles X et Y nécessitent un suivi
différent. Pour les articles classés « Y », le gestionnaire peut se
limiter à une révision annuelle des données de planification (stock minimum,
stock maximum, taille du lot…) auxquels il fera confiance tout au long de
l’année. Par contre, un inventaire, régulier et à court terme (chaque fin du
mois par exemple) est fortement préconisée pour les articles classés X. après
constat des écarts, le stock peut être ramené à son niveau maximum autorisé.
Avec cette démarche, tout risque de rupture de stock est éliminé.
Par la divergence de leur but, il faut noter que ces
différentes techniques de classification ne sont pas exclusives. Il est
fréquent de voir le gestionnaire des stocks appliquer conjointement deux ou
trois de ces dernières.
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