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Optimisation des achats par la méthode des piliers Une
approche entièrement imaginée par Gaston Roland NGOOH
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Dans la chaîne logistique, les achats forment
un des postes de coûts principaux et représentent une part importante des
coûts logistiques d’approvisionnement. Bien gérer la fonction Achats sur les plans
administratif et commercial se présente donc comme une nécessité.
L’optimisation des achats peut en effet permettre de réduire sensiblement
les coûts logistiques liés à l’acquisition des produits et
contribuer par cette voie à rendre l’entreprise plus compétitive.
L’optimisation des achats
est une démarche managériale qui se traduit par la mise en œuvre de méthodes et
d’outils d’achat permettant de rendre la fonction Achat la plus performante
possible compte tenu des enjeux et des objectifs économiques de l’entreprise.
L’optimisation tend à la recherche de l’efficacité économique « acheter plus
facilement, acheter de bons produits, acheter au meilleur prix »
Sommaire
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L’optimisation des achats par la méthode des piliers
logistiques est une approche d’optimisation des couts d’acquisition fondée sur
une meilleure gestion des 4
piliers du projet logistique. Elle se traduit par une décomposition méthodique de
chaque pilier, et une sélection des objets logistiques pouvant encore subir une
compression et une réorganisation. A ces objets logistiques, seront ensuite
appliquées des règles particulières d’optimisation, en se rassurant que les
gains soient bien mesurables pour chaque pilier.
A- Optimisation du pilier n°1 : les moyens
logistiques
D’après la théorie
des piliers logistiques, le pilier N°1 (Moyens) renvoie
essentiellement à la gestion des ressources humaines, matérielles et
technologiques. L’optimisation de ce pilier consiste donc à assurer un meilleur
emploi de ces ressources.
A1- Données de base pour les
achats
Celui qui détient la bonne information possède aussi les
meilleurs arguments et peut mettre en place les stratégies les plus efficaces. Ce
pouvoir s’obtient par le maintien une base de données bien structurée, et
suffisamment enrichie. Qui puisse renseigner aussi bien sur la nature des
produits ou des prestations achetés, la nature des offres des fournisseurs, la
fiabilité et le niveau de service des prestataires logistiques, que sur l’historique
des coûts…. Les données de base pour les achats paraissent donc comme l’un des
moyens fondamentaux sur lesquels s’appuie une gestion optimisée des achats.
A2-
Centralisation et Spécialisation de la fonction achat
Lorsque l’entreprise dispose de plusieurs
infrastructures logistiques (des entrepôts de distribution ou des sites de
production dispersés sur le territoire national), il convient de centraliser et
de spécialiser la fonction achats. Pour acheter efficacement, il est recommandé
de recenser les besoins de tous les sites et les centraliser auprès d’un seul
et unique interlocuteur (le service Achats), qui sera chargé de la négociation
des prix, de la commande et de l’acquisition des produits (biens et services)
demandés.
Lorsqu’il s’agit d’achats de biens ou services qui
exigent des compétences techniques particulières, la partie négociation des
prix peut être concédée à une fonction technique unique, qui une fois sa
mission accomplie passe le relais à la fonction achat pour la passation de la
commande et la gestion de l’acquisition.
La centralisation et spécialisation de la fonction
achat permet d’augmenter sensiblement les gains en matière de négociation, et
de logistique (optimisation des emballages, des manutentions et transports, des
formalités de douanes…).
B- Optimisation du pilier n°2 : les coûts logistiques
L’optimisation des coûts
logistiques exige pour tout logisticien de bien connaître la nature de ses
produits, pour appliquer ensuite à chacun les meilleures conditions de prix
(coûts annexes à l’achat). La démarche à ce niveau se résume en trois points
essentiels : la gestion des achats par type ; l’externalisation de
certains achats et la mise en place de contrats.
B1- Différenciation des
achats
La différenciation des
achats est une démarche qui consiste distinguer les produits par famille selon
différentes caractéristiques liées aux spécifications de ces produits. Cette
démarche s’étend aussi à la définition des types
d’achats (achat de production, achat généraux, achat de
prestations industrielles, achats de prestations logistiques…).
Spécialiser les acheteurs
par famille de produit ou par type d’achat leur procure une meilleure
connaissance des produits. Un acheteur qui maîtrise les spécifications de ses
produits, les tendances du marché et les contraintes liés à leur acheminement
est plus apte à négocier de bonnes offres.
B2-
Externalisation de certains achats
Pour des raisons économiques (quantité ou lots de
commandes bas), techniques (spécification des produits), logistiques (manque de
moyens), l’entreprise peut externaliser toute ou partie de ses achats. On peut
passer par un intermédiaire qui achète en grande quantité (ex : une
centrale d’achat) et bénéficier ainsi des prix bas qui lui sont apposés.
L’externalisation est importante aussi pour les achats
dits techniques, qui nécessitent d’être spécialisé dans un domaine parfois
inconnu de l’entreprise. Cette démarche est une garantie pour la qualité des produits
B3-
Mise en place des contrats,
En matière d'optimisation des coûts, le contrat a pour but de prévenir
les hausses de prix et d’offrir à l’entreprise les conditions les plus
avantageuses pour les achats de matériel et de prestations de services. Il
résulte d’une négociation des prix d’achat qui elle-même est précédée par un
lancement des appels d’offre à différents fournisseurs ; l’étude des prix
et la sélection des offres les plus attractives.
Les prix contractuels sont révisés périodiquement (un
an) et peuvent faire l’objet de la consultation de nouveaux fournisseurs lors
de cette révision.
La mise en place de contrats a aussi un impact sur le pilier n°3
(les temps) car le traitement des demandes de produits sous contrat se
fait dans des délais relativement très courts.
C- Optimisation du pilier n°3 : les délais ou temps
logistiques
Optimiser le pilier n°3 revient en mettre en œuvre
toute opération ou action dont la plus-value se traduit par un gain de temps mesurable.
Cela demande de bien circonscrire son périmètre de travail, de réduire la
dispersion des intervenants et des sources d’approvisionnement ; d’éviter
autant que l’on peut de multiplier les pôles d’opération en appliquant des
techniques de gestion adéquates tels que le cross-docking, le groupage, l’utilisation des unités de transport
intermodales …;
C1-
Apport des nouvelles technologies de communication
L’utilisation de l’internet et de l’EDI (Echange de données informatisées) avec son fournisseur et les
prestataires logistiques permet d’accélérer la transmission des commandes
d’achat et des documents annexes (documents
dématérialisés, délais de transmission raccourcis). Le déploiement de
portails logistiques vient conforter les temps relatifs au suivi des
acheminements.
C2-
Répartition des quotas
En cas de grosse commande, selon la capacité de
production des fournisseurs et de leur fiabilité, il peut être nécessaire de
recourir à une répartition des quotas. Ceci revient à définir pour une période,
un nombre fixe de sources d’approvisionnement (fournisseurs) et de mettre en place des règles de répartition des
quantités de commandes entre ces dernières. Les avantages sont alors
divers : la capacité de production n’étant pas illimitée chez ces
fournisseurs, chacun reçoit une commande avec des quantités raisonnables ;
le délai global de livraison est réduit
D- Optimisation du pilier n°4 : la qualité de
service
En logistique, la qualité de
service regroupe toutes les opérations mises en œuvre pour assurer une
circulation fluide des flux et dans un souci ferme de respect du cahier des
charges ou du contrat (contrôle des files
d’attentes, contrôle de toutes les formes de gaspillages, définition de stratégies logistiques). Parmi les solutions
possibles, nous avons retenu : un regroupement efficace des besoins dans
les bons de commandes ; la définition d’un système d’alerte et la
définition d’un système de gestion des incidents.
D1-
Meilleur regroupement des besoins
Il est nécessaire de réduire
le nombre de commandes en regroupant suffisamment les besoins (selon la nature des produits, selon les
fournisseurs, selon les moyens de transport, selon les conditions d’emballage…).
Sachant qu’un bon de commande entraine généralement la production d’une suite
de documents après la livraison (un ou
plusieurs bons de livraison, listes de colisage, documents de transport,
dossiers de transit, factures…), la réduction du nombre de bon de commande
se traduit sur le reste de la chaîne d’approvisionnement par une réduction du
nombre d’opérations et/ou formalités.
D2-
Définition d’un système d’alerte
Le processus de contrôle se résume en une succession
d’alertes tout au long de la chaîne d’approvisionnement. Ce dispositif veille particulièrement
sur les flux informationnels (les documents) et les flux physiques (les stocks)
avec un but « repérer les situations anormales » et une finalité «aider
à remonter vers les causes réelle et à les éliminer ».
Des indicateurs particuliers
sur le respect des délais, des quantités et des coûts sont aussi nécessaires
pour une évaluation plus vaste de système piloté.
D3-
Définition d’un système de gestion des incidents
La gestion efficace des
incidents consiste à mettre en place des stratégies
logistiques, soit sous formes de procédures, soit sous
forme de table des stratégies. Ces stratégies définissent en fonction des
évènements, les actions correctives ou des solutions à mettre en œuvre afin de
renouer avec les bonnes pratiques et rejoindre la trajectoire fixée.
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